Idéalement, la formation musicale de l’enfant devrait commencer neuf mois avant la naissance…de la mère !!!

Zoltan KODALY

 

 

Il n’est jamais trop tôt pour s’adresser à un être humain

Françoise DOLTO

 

 

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 Un des atouts fondamentaux de la réussite de l’éducation musicale des enfants se situe dans la petite enfance notamment au niveau de la pratique familiale. En vue de redynamiser cette pratique et la transmission des répertoires liés à cette pratique, le projet "Chanter au coeur de la maternité" se propose de sensibiliser, en même temps que les parents,  les professionnels de la maternité, des services néonatologie et pédiatrie et de repérer parmi eux, des personnes ressources et de les former à l’animation de groupes chantant. Un travail spécifique sera réalisé avec les sages femmes en vue d’intégrer le chant dans la préparation à l’accouchement.

Le projet s'est développé selon deux axes:

  1. Avec les parents: faire prendre conscience de l'importance du chant avec les enfants (lien affectif et transmission patrimoniale intergénérationnelle, voir texte plus bas ) et leur donner l'envie de chanter tout en leur transmettant des outils pour le faire (répertoire + enregistrements)
  2. Avec le personnel de la maternité: séances de formation afin que le chant vive dans la maternité en dehors des heures de présence d'un intervenant spécialisé et à terme que le personnel puisse animer les séances.


La maternité s'est doté d'un piano droit acoustique et les séances étaient bi-mensuelles 

 

 Le prolongement de ce projet pour la petite enfance a été réalisé au travers d'un partenariat avec le service petite enfance de la ville de Saintes:

"Chanter et bouger avec les tout-petits"formation régulière à l'ensemble des assistantes maternelles de la ville sous forme de stage dédié à l'apprentissage de répertoire et des outils de transmission.

 

 

 

L’OBSTETRIQUE

Juillet 95

 

 

 

L’enfant est logé au creux de la résonance et du balancement maternel. Les sons lui parviennent d’abord par conduction osseuse, puis vers le cinquième mois par son oreille devenue mature. Vers huit mois il peut mémoriser ce qu’il entend.

Dans un premier temps, les sons vont passer par le liquide amniotique pour aller contacter le fœtus qui va les recevoir par la peau. Puis vers le cinquième mois, il recevra les infras et les ultras sons sur tout l’ensemble de son corps.

La vibration sonore entraîne une dynamisation de tous les réseaux nerveux y compris ceux du cerveau. Et l’ouïe ainsi renforcée entraîne un meilleur équilibre postural grâce à la sollicitation de l’oreille interne.

..Il reçoit aussi dans la voix de sa mère et de son père, et à plus forte raison dans leur voix chantée, toute une empreinte affective.

La parole touche déjà la conscience entrain de s’élaborer, même s’il est trop immature pour connaître le sens des mots, il en reçoit l’intention, la « température affective », et à travers elle la mélodie du cœur.

Selon la tradition indienne, ily a deux sortes de sons :Ahata :audible ou frappé

Anahata :non audible qui existe à l’état pur dans l’espace. Son siège symbolique se situe dans la région du périnée.

Quand le corps instrument est bien accordé, il donn des sons justes, harmonieux, entraînant une résonance avec le son primordial. L’accorder est très facile si le cœur est habité par la félicité.

En Inde, une femme enceinte s’appelle : celle qui a deux cœurs

 

Préparation à l’accouchement : vigueur de la sangle abdominale, bascule du bassin, amplification costale, commande du périnée.

 

Chanter c’est encore ce qu’on peut faire de mieux quand les mots sont trop difficile à dire.

Les lieux de résonnance éveillés chez la femme enceinte vont être un véritable massage d’organes internes et un massage affectif intense vers le bébé.

 

La vibration osseuse du squelette, puis la mise en jeu du souffle avec l’assouplissement du diaphragme, vont augmenter les échanges sanguins entre la mère et l’enfant.

Il est important pour lui de d’équilibrer les voix père mère de manière à le rassurer sur toutes les données du monde extérieur.

L’homme est récepteur avant d’être émetteur.

Là où l’écoute est bloquée, le ressenti anesthésié et la parole muette,

Le son chanté est un raccourci pour laisser émerger notre authenticité.

La voix est comme un fleuve, il est plus ou moins court plus ou large, troublé, encombré, il charrie avec lui les alluvions des régions qu’il a traversé.

La voix se souyvient de tout : ce qui est resté au travers de la gorge, ce qu’on a pas avalé, ce qu’on a pas digéré. Le traai consiste à identifier les voiles dont s’habille la voix et à l’en délester.

Le chant c’est l’exercice de l’instant, l’écho immédiat, le chant n’attend pas : tout se passe ici et maintenant. Chanter c’est s’oublier pour plonger complètement dans le présent, exprimer ce que l’on est et non plus rêver à ce que l’on s’imagine être. En chant, il n’y a pas de « oui, mais » ou « on verra ».

« lorsque l’homme chante, il ne ment pas. »

Pour une femme qui accouche, une bouche fermée correspond à un col tendu.

Dès trois mois, les papilles gustatives sont matures, le fœtus voit à sept mois.

L’oreille est responsable de l’équilibre et de l’audition.